la santé : un bien précieux

Curcuma

 

 

Source  :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Curcuma

 

 


Le curcuma (Curcuma longa) est une plante herbacée rhizomateuse vivace de la famille des Zingibéracées originaire du sud de l'Asie. Parfois appelée safran des Indes, son nom provient du sanskrit kunkuma, arabe كركم, kourkoum, hébreu כרכֹם "karkom".

Il est largement cultivé en Inde mais aussi, à un moindre degré, en Chine, à Taïwan, au Japon, en Birmanie, en Indonésie et en Afrique.
Il est connu en Occident depuis l'Antiquité et décrit par Dioscoride dans ses Materia Medica

 


Utilisation
Alimentation.  On utilise le rhizome séché et réduit en poudre comme épice et il entre couramment dans les mélanges d'épices de la cuisine indienne, en particulier le curry mais aussi le mukhavas (mélange indien de graines pris en fin de repas pour favoriser la digestion), le colombo antillais, le ras-el-hanout du Maghreb. 

 

Il est très utilisé également dans la cuisine réunionnaise. Pour préparer la poudre, il faut faire bouillir le rhizome, ôter sa peau, le faire sécher au soleil, puis le réduire en poudre. Il a alors perdu les trois quarts de son poids. Sa saveur est poivrée et très aromatique. Le curcuma est aussi largement utilisé dans les cuisines thaïe et cambodgienne, dans la confection des currys, en particulier du célèbre amok,  mais aussi de divers condiments. Au Cambodge, il entre dans la composition de diverses boulettes, dont les boulettes de porc aux épices.

 


Colorant
Le curcuma était aussi largement utilisé comme teinture jaune orangé - pour le costume safran des sâdhus ou des moines bouddhistes par exemple - avant l'invention des teintures chimiques.
Il est à l'origine du colorant alimentaire jaune industriel E100 (curcumine).

 

 

 

 

 

 

 

 

Pharmacopée
Le curcuma est utilisé comme médicament traditionnel pour le traitement des maladies de peaux, en particulier en Inde et dans l'île Maurice dans le traitement de la gale.

 

 

Il est utilisé depuis très longtemps comme anti-inflammatoire par la médecine ayurvédique indienne.

 

 

Le cancer du côlon est statistiquement moins présent dans les aires où on le consomme régulièrement. Le principe actif du curcuma, la curcumine, est l'objet de recherches actives. C'est un agent de chimioprévention efficace des cancers colorectaux chez les rongeurs  (essais cliniques chez des volontaires en cours).

 

 

La curcumine pourrait également aider à stimuler les cellules du système immunitaire qui engloutissent les protéines du cerveau qui marquent la maladie d’Alzheime.

 

 

L'activité thérapeutique du curcuma est décuplée en présence de poivre noir (pipérine). La biodisponibilité du curcuma est ainsi augmenté.

 

L’ajout de la pipérine de poivre (contre indiqué dans certains traitements) n’est pas utile avec le jus de curcuma contrairement à la poudre de curcuma séché. Le jus de curcuma obtenu à partir des rhizomes frais, conserve les Phytonutriments fixes et volatils (curcumines, curcuminoïdes, huiles essentielles,...) présents dans le curcuma frais pour favoriser la biodisponibilité dans l’organisme.

 

 


 

 

Source  :   http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=curcuma_ps

 


Posologie
Troubles digestifs
Rhizome séché en poudre. Prendre de 1,5 g à 3 g (½ c. à thé à 1 c. à thé) par jour, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. (C’est ce que bien des gens en Inde consomment quotidiennement, grâce au traditionnel cari.)
Infusion. Infuser de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 minutes. Boire 2 tasses par jour.
Extrait fluide (1:1). Prendre de 1,5 ml à 3 ml par jour.
Teinture (1:5). Prendre 10 ml par jour.

 


Inflammation
Extrait normalisé en curcuminoïdes. 

Prendre l'équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, 3 fois par jour. Pour arriver à ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes.

 

Privilégier les extraits qui contiennent de la broméline ou de la pipérine (ingrédient piquant du poivre), des substances qui améliorent l’absorption de la curcumine. Autre option : prendre les suppléments de curcuma en mangeant, car la présence de gras augmente également l’absorption de l’épice.

 

 


 

 

 

 

Recherches sur le curcuma


Cancer
Dans ce domaine, la recherche est très active et les résultats de plusieurs essais cliniques sont attendus27. Les chercheurs pensent que les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la curcumine peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer15. Des études in vitro indiquent déjà que la curcumine inhibe la prolifération des cellules cancéreuses en agissant à divers moments de leur développement et qu’elle favorise la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses18.

 


Prévention du cancer
Selon des données épidémiologiques, la prévalence de plusieurs cancers (du côlon, du sein, de la prostate et du poumon) est moins élevée dans les pays asiatiques où l’on consomme beaucoup de curcuma13-15. En outre, de nombreuses études sur des animaux exposés à des substances carcinogènes indiquent que la curcumine pourrait prévenir plusieurs cancers (du poumon, du côlon, de l’estomac, du foie, de la peau, du sein, de l’oesophage, lymphomes et leucémie)15.


D’un point de vue clinique, les données sont encore peu nombreuses. Elles ont été obtenues avec des groupes ne dépassant pas 25 personnes dans le meilleur des cas. Néanmoins, les résultats sont prometteurs 40. Ils suggèrent que la consommation de curcuma pourrait être associée à une baisse du risque de cancer chez les fumeurs 16. Chez des patients à risque, des doses de 1 g à 8 g de curcumine par jour pendant 3 mois sont parvenues à faire régresser certaines lésions précancéreuses 17. Enfin, le nombre et la taille des polypes intestinaux de personnes atteintes de polypose familiale ont diminué sous l’effet de la curcumine (480 mg, 3 fois par jour) associée à la quercétine (20 mg) 41.

 


Traitement du cancer
Les propriétés anticancéreuses de la curcumine sont prises très au sérieux par la communauté scientifique et plusieurs essais cliniques sont en cours27. Jusqu’à présent, on ne dispose que de peu de résultats, mais ils sont encourageants. Utilisée seule ou en association avec la chimiothérapie, la curcumine (8 g par jour) a permis, dans quelques cas, de stabiliser l’évolution du cancer du pancréas23,42 . Cet effet a également été observé chez des patients souffrant de cancer colorectal43.


Ces études préliminaires ont toutefois confirmé ce que les études avec l’animal avait révélé : la biodisponibilité de la curcumine est très faible 22,23,44. Elle est peu absorbée par les intestins et la fraction absorbée est rapidement transformée par le foie et éliminée. Les quantités qui se sont révélées efficaces dans les expériences in vitro sont donc difficiles à atteindre dans l’organisme19. C’est une des raisons pour laquelle les essais cliniques utilisent des doses si importantes et se focalisent sur les cancers du tube digestif où les quantités de curcumine demeurent élevées 15,20,21,33.

 


Adjuvant aux traitements habituels du cancer
De nombreux résultats obtenus in vitro ou in vivo avec les animaux indiquent que la curcumine augmente les effets thérapeutiques de la radiothérapie et de la chimiothérapie en rendant les cellules cancéreuses plus sensibles à ces traitements 15,45. Elle pourrait aussi réduire leurs effets indésirables 24.

 

 

 

 

 

 


Ulcères gastroduodénaux
Les études in vitro et sur des animaux indiquent que le curcuma a des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et qu’il peut détruire ou inhiber la bactérie Helicobacter pylori, responsable de la plupart des ulcères gastriques et duodénaux 1-3.  D’un point de vue clinique, les études sont rares et leurs résultats encore peu concluants 4-6. Toutefois, dans l’une d’entre elles, réalisée sans placebo, le taux de guérison a été de 75 % avec des doses de 3 g de curcuma par jour durant 12  semaines 4.

 


Maladies inflammatoires chroniques
En Inde et en Chine, on utilise le curcuma depuis très longtemps pour ses propriétés à contrer l’inflammation. Des essais in vitro et sur des animaux ont donné des résultats positifs pour le traitement de la colite ulcéreuse, de l’arthrite rhumatoïde et de la pancréatite7,8,22. Chez l’humain, les données sont encore parcellaires et il faudra attendre les résultats de plusieurs essais cliniques en cours pour se faire une idée plus exacte de son efficacité.

 


Arthrite
Comparée à des anti-inflammatoires classiques, la curcumine (1 200 mg par jour) s’est montrée aussi efficace que la phénylbutazone dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde11. Quant au curcuma, des doses de 2 g par jour pendant 6 semaines ont produit des effets comparables à l’ibuprofène (800 mg par jour) sur des personnes souffrant d’arthrose37. De bons résultats ont aussi été obtenus avec de la curcumine (200 mg par jour pendant 8 mois) couplée à de la phosphatidylcholine (Meriva®) afin d’améliorer son absorption par l’organisme 38.

 


Maladies inflammatoires des intestins
Un extrait normalisé de curcuma a été utilisé avec succès chez des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable30. Les 2 doses testées, équivalentes à 72 mg et 144 mg de curcumine par jour, ont permis de réduire les symptômes et d’améliorer le confort des malades. Il est à noter qu’un essai de plus grande envergure est en cours aux États-Unis 31.


Dans une autre étude avec des patients atteints de colite ulcéreuse, la curcumine à raison de 1 g 2 fois par jour, en plus du traitement habituel (sulfasalazine ou mézalamine), a limité le nombre de crises aiguës de la maladie pendant les 6 mois qu’a duré le traitement 12. Les manifestations cliniques ont également régressé. Ces résultats confirment ceux obtenus au cours d’un essai préliminaire qui avait également montré des effets de la curcumine sur la maladie de Crohn 39.


Par ailleurs, le curcuma et la curcumine ont donné des résultats encourageants pour le traitement des d’oedèmes post-opératoires 90 et de certaines inflammations de l’oeil 25,26.

 


Troubles digestifs
La Commission E et l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs, comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de lourdeur. Au cours d'un essai clinique, le curcuma, à raison de 250 mg 4 fois par jour, a été nettement plus efficace qu’un placebo pour soulager les problèmes digestifs des participants 28.
 

Le curcuma est aussi utilisé pour améliorer les fonctions biliaires, qui sont souvent une des causes de la dyspepsie.

Une préparation à base de chélidoine et de curcuma a été utilisée avec un certain succès sur des personnes souffrant de douleurs abdominales dans la région du foie29. La faible qualité méthodologique de cet essai et le fait que la chélidoine est aussi une plante qui stimule la vésicule biliaire rendent ces résultats difficiles à interpréter.

  

 

 

 


 

 

 


Divers
Les chercheurs s’intéressent également aux effets bénéfiques potentiels de la curcumine sur la maladie d’Alzheimer : 3 essais cliniques sont en cours 32.

 


Précautions
On s’intéresse de près aux effets anticancer de la curcumine, mais de hautes doses sont nécessaires. On ne connaît pas les effets à long terme de telles doses qui pourraient, dans certains cas, avoir des effets indésirables importants 15.


Bien qu'on ne signale aucun cas d'effet indésirable lié à la consommation de curcuma ou de curcuminoïdes durant la grossesse, certains auteurs estiment qu’en raison de son emploi traditionnel pour traiter l'aménorrhée (absence de menstruations), les femmes enceintes devraient éviter de prendre de fortes doses de curcuma ou de curcuminoïdes.

 


Contre-indications
Obstructions et calculs biliaires. Si une lésion ou un calcul obstrue les voies biliaires, il est impératif de consulter un médecin avant d'entreprendre un traitement au curcuma.

 


Effets indésirables
Aucun connu aux doses habituellement utilisées.

 


Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
Les effets du curcuma et de la curcumine peuvent s'ajouter à ceux d'autres plantes ou produits naturels ayant un effet anti-inflammatoire.

 


Avec des médicaments
Théoriquement, les effets du curcuma et de la curcumine peuvent s'ajouter à ceux de médicaments ayant un effet anti-inflammatoire.


Théoriquement, la curcumine peut interagir avec les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie15.


Certains fabricants associent de la broméline à la curcumine, pour en améliorer l'absorption. La pipérine, l’ingrédient piquant du poivre, améliore également l’absorption des curcuminoïdes, tant chez les animaux que chez les humains35.


Le cari, un mélange d’épices, contient du curcuma, mais en quantités très variables36.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10/06/2011
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